La réalité de la vie d’un migrant commence dès l’instant où il franchit la frontière de son pays.
Le coup dur c’est de laisser derrière soi sa famille, ses amis, et surtout tous ses repères.
C’est un sentiment de tristesse, de peur, de colère et parfois même de trahison.
Une fois que le périple commence, des tas de pensées commencent à nous traverser la tête. On se dit : “Je pars, ma famille reste. Peu importe la situation, je dois réussir car je ne veux pas que cette misère continue pour eux. Je dois trouver une solution pour que ma mère, mon frère, ma sœur, mon père vivent dignement.
Je serai peut-être appelé à prendre un bateau avec tous les risques qui se trouvent en mer, à être confronté à des situations inimaginables.
Je serai peut-être obligé de changer mon identité, voire ignorer l'existence de mes proches dans l’espoir d’atteindre ma destination qui m’est d’ailleurs encore inconnue.
Je serai peut-être appelé à marcher des kilomètres et des kilomètres sans aucune garantie d’arriver un jour quelque part.”
Malgré toutes ses montagnes de difficultés, on garde le moral car finalement, tu préfèrerais mourir en essayant de sauver tes proches que de rester là sans rien faire.
Dans ce qui peut paraître comme une aventure, nous faisons des expériences inoubliables, parfois dures, mais parfois drôles aussi. Dans cette deuxième partie, je vais vous partager quelques unes de ces anecdotes du quotidien d'un migrant.