Durant le règne de Kabila le père, au vu de la complexité de la crise géopolitique, un cessez-le-feu va être signé en juillet 1999 à Lusaka entre la RD Congo et cinq pays alentours (Angola, Zimbabwe, Ouganda, Rwanda et Namibie). La MONUC, une mission d’observation composée de 500 militaires, est alors déployée le 30 novembre 1999 selon la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies n°1279.
Près de 10 ans plus tard, le cycle de violences et instabilités n’ayant toujours pas cessé, le Conseil de sécurité décide de réadapter le cahier des charges de la mission. LA MONUC devient la MONUSCO et “tous les moyens nécessaires” pour stabiliser et maintenir la paix en RDC deviennent autorisés.
En 2013, le Conseil de sécurité adopte la résolution 2098 et crée une “brigade d’intervention” pour le maintien de la paix. Cette brigade est une véritable armée avec trois bataillons d'infanterie, une compagnie d’artillerie, une force spéciale et une compagnie de reconnaissance avec un quartier général à Goma.
Le commandant de cette mission a la responsabilité de neutraliser les groupes armés, réduire la menace que représente ces derniers, sécuriser les civils dans l’est de la RD Congo et stabiliser cette partie de la RD Congo.
Cette mission des Nations Unies est la plus importante et la plus coûteuse de l’histoire. Plus de 17’000 casques bleus et plus d’1 mia de dollars américains par année.
Malgré ces chiffres exorbitants, la situation se poursuit et nous continuons à déplorer les morts. Parfois même, certaines atrocités se produisent devant les militaires de la MONUSCO mais, à la grande surprise de la population victime, ces forces n'interviennent pas mais prennent des photos pour documenter le conflit.
Tout récemment sur les antennes de France 24, António Guterres, Secrétaire Général des Nations Unies a fait une déclaration sur le M23, un groupe armé bénéficiant du soutien du pouvoir de Kigali qui sème chaos et désolation à l'Est de la RD Congo depuis de nombreuses années. Dans ses propos, il affirme qu'aujourd'hui le M23 serait devenu une véritable armée moderne avec des équipements lourds, plus perfectionnés que ceux des Nations Unies. Comment un simple groupe armé peut-il être plus puissant que l'armée de l'ONU ? Lorsque le journaliste bien avisé a demandé si ces armes venaient du Rwanda, le Secrétaire Général, l'une des personnalités les plus informée au monde, a répondu que ces armes venaient de "quelque part" avec un air gêné. Visiblement, il a évité de citer le Rwanda et a préféré rester évasif, sachant que certaines grandes puissances membres de l'ONU ne sont pas innocentes dans cette crise à l'Est.
Les militaires de la MONUSCO sont-ils réellement là pour amener la paix ou seulement pour visiter les gorilles des montagnes ?
Ces dernières années, il y a eu plusieurs contestations du peuple congolais qui dénonce l'inefficacité de la MONUSCO et demande son départ. Mais, après des négociations, le mandat de la MONUSCO a été prolongé encore d’une année jusqu'à fin 2023 avec un retrait progressif.
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