Article 4 - Les élections

Au début des années 2000, le pays est complètement déchiré par la deuxième guerre de la RD Congo. Joseph Kabila prend le pouvoir quelques jours après l'assassinat de son père Laurent Désiré Kabila en janvier 2001. Certains l'accusent de ne pas être le fils biologique de LD Kabila et d'être d’origine rwandaise. C’est dans ce contexte socio-politique très complexe qu’un gouvernement de transition va être mis en place le 30 juin 2003, avec un président (Joseph Kabila) et 4 vice-présidents représentant les parties au conflit. Ce gouvernement de transition durera environ 3 ans.

Les premières élections démocratiques depuis 1960 sont organisées en juillet 2006, après que la nouvelle constitution de la 3ème République ait été adoptée par référendum en décembre 2005. 

 

Joseph Kabila est élu président de la RD Congo selon les résultats publiés par la commission électorale indépendante (CEI). Mais ces résultats seront contestés par Jean-Pierre Bemba, candidat malheureux arrivé en 2ème position. Plusieurs altercations entre les militaires de JP Bemba et la garde républicaine jugée proche de Joseph Kabila font des dizaines de victimes.

En novembre 2011, Joseph Kabila remporte encore les élections présidentielles de justesse devant Etienne Tshisekedi, l’opposant historique de Mobutu. La publication de ces résultats se passe dans la même réalité socio-politique que les élections précédentes. Il s’en suit des contestations et des altercations. Étienne Tshisekedi prêtera même serment dans son siège en s'auto-proclamant président légitimement élu. 

La cour suprême de justice confirme finalement les résultats publiés par la Commission électorale Nationale Indépendante (CENI), jadis CEI, et proclame officiellement encore une fois Joseph Kabila président de la RD Congo.

La constitution de la RD Congo limite le nombre de mandats à deux de 5 ans. Ayant brigué deux mandats officiels successifs, Joseph Kabila ne pouvait plus se présenter aux élections de 2018. C’est donc cette année-là que le peuple congolais assiste pour la première fois de l’histoire politique de la RD Congo à une transition pacifique du pouvoir entre Joseph Kabila (premier ex-président à laisser le pouvoir en vie!) et Felix Tshisekedi fils d’Etienne Tshisekedi. Le candidat Martin Fayulu et d’autres candidats se retrouvent battus. À son tour,  Fayulu réclame avoir remporté les élections, déclarant que Kabila s’est arrangé pour amener Félix au pouvoir afin de le protéger, son entourage et tous ses biens. Encore une fois, la situation politique du pays crée des troubles sanglants à Kinshasa et dans d’autres villes. 

 

Faute de preuves, la cour constitutionnelle proclame Felix Tshisekedi comme président de la RD Congo.

Selon certains opposants au nouveau régime, il existerait même un accord signé par le nouveau président et le président sortant  juste avant la publication des résultats. Corneille Nangaa, l'ancien président de la commission électorale indépendante (CENI) qui a proclamé Felix Tshisekedi président de la République a avoué qu'il existait bel et bien un accord entre le président sortant et le nouveau président pour la stabilité du pays et la passation pacifique du pouvoir sans effusion de sang. Il serait même coauteur de ce fameux accord et qui aurait été certifié par 3 chefs d'états africains.

Les prochaines élections auront lieu en décembre 2023. Certains opposants refusent d'aller aux élections parce qu'ils jugent l'équipe dirigeante de la CENI pro Felix Tshisekedi et estiment que celle-ci trace un couloir qui amène le président sortant droit vers une victoire. Les candidats qui soutiennent le pouvoir sortant accusent à leur tour les opposants de préparer la contestation en cas de victoire de Felix Tshisekedi aux élections présidentielles.

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